Témoignage d'une EVS qui travaille en CLIS
Les précaires de l'Education Nationale 73-74 :: Echange et partage :: EVS, AVS, AE, etc... à vous la parole
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Un témoignage d'EVS qui travaille dans une CLIS
Au départ , j'avais formulé cet emploi pour acquérir de l'expérience auprès d'enfants justement en difficultés puisque j'avais repris des études et passer des concours pour devenir éducatrice spécialisée. La précarité de cet emploi correspondait plus à un parcours intéressant que je qualifiais de "tremplin" pour ma formation future. Donc, j'étais prête à l'accepter pour une période temporaire même en connaissance du désagrément (réalité de non évolution) offert par ces postes.
Je m'étais renseignée sur le site de l'Assedic et j'avais lu que la situation du moment (ASS), m'aurait permis de cumuler une allocation versée par l'Assedic avec un emploi en CDD (comme toute reprise d'un CDD "normal"). Après calcul, j'atteignais un seuil d'environ 900 euros/mois. Avec un complément APL, je m'en sortais jusqu'au moment d'obtenir mon concours d'entrée à l'école d'éducatrice spécialisée… j'ai appris plus tard que le cumul ne pouvait pas se faire et cela après renseignement "poussé" aux Assedic sur un contrat d'avenir. Là , je ne vous explique pas ma fureur ainsi que ma révolte! Comment concevoir que le cumul est possible pour un CDD normal (avec ASS aussi) et pas sur un CDD (CAV) ? L'insertion quelle qu'elle soit , n'est elle pas identique pour les deux "acteurs" qui sortent de minima sociaux ? La raison du refus a été bel et bien la notion de contrat d'avenir !...Et cela , l'ANPE ne nous informe pas !
Ce qui me semble utile de dire et je parlerai en mon nom par rapport à une situation actuelle : L'année dernière, j'ai réussi mon concours d'educ spé mais il me fallait trouver un employeur pour pouvoir entrer en formation en sept dernier (fmtion alternance) : je n'ai pas trouvé d'employeur, non par fautes d'avoir "épuiser" le secteur Savoie , Haute-Savoie par lettres spontanées et relance téléphonique. Il me fallait trouver un employeur m'offrant un poste éducatif. Constat : Il me semble , que je SUIS sur un véritable poste éducatif (rôle au sein de la classe) car l'accompagnement d'enfants en difficultés au quotidien en ait la représentation typique, je n'interviens pas sur le côté pédagogique même si mon parcours professionnel précédent me sert dans mes missions au sein de la classe mais j'ai une réelle présence aux côtés des enfants. J'ai accepté ce poste précaire mais je suis réellement engagée dans ce que je fais au quotidien ! J'ai la chance d'être aux côtés d'une enseignante "formidable" qui a les deux pieds dans les bonnes chaussures, qui est avant tout une vraie "humaine"" équilibrée"(à la fois psychologue et pédagogue), permettez moi l'expression ! Les enfants sont respectés dans leur difficultés ainsi que dans leur rythme de travail et leur capacité propre d'apprentissage et moi je suis respectée. Si bien que, je ne suis pas la représentation de l'EVS, ordinairement "celle" qui dans certains cas, ne doit pas participer et donner son avis sur l'observation proprement dîte et faite en classe : Je "suis" et "ensemble", je suis convaincue que "nous" faisons un travail auprès des enfants en adéquation avec les valeurs que nous défendons !.....Rien qu'un tel constat suffirait à dire qu'il faille pérénniser ces postes pour ceux et celles qui souhaiteraient s'impliquer véritablement c'est à dire davantage, et pouvoir répondre aussi aux difficultés que peut rencontrer parfois l'enseignant dans son observation quotidienne. Dire que l'intégration ne se fera pas sans des personnes comme nous. Dire que le travail en CLISS pourrait se déveloper davantage si des personnes comme nous suivaient une véritable formation qualifiante dans la mesure ou les compétences acquises permettent une observation plus précise et permettrait ainsi à l'enseignant de pouvoir partager la sienne et profiter de celle qui l'accompagne dans sa classe, c'est à dire "NOUS" ! j'imagine le travail d'un enseignant "seul(e)" en CLISS face à des enfants en difficultés de toutes sortes (déficience , handicap, trouble de comportement, etc). Il en existe ! mais à quel dépend ?..."débordement", "stress", situations parfois "ingérables", "fatigue nerveuse" et j'en passe.. et les enfants dans tout cela ? Ces enfants, ceux qu'il lui faut "intégrer" (si possibilité de le faire), ceux dont il est nécessaire d'être à l'écoute au quotidien en pensant à leur situation familiale, parfois, qui ne favorise pas leur épanouissement, ces enfants qui doivent suivre un enseignement comme tout citoyen et qui réclament une attention particulière de part leur difficulté rencontrée….C'est en cela que des postes comme les nôtres doivent être pérénnisés car le travail en CLISS n'engage pas un travail en solitaire pour le bien de tous , surtout pour le bien des enfants, qui n'ont rien demandés, juste le droit de grandir comme les autres et qui doivent être "traités" (je n'aime pas ce mot) en être dignes !!
Voilà pourquoi je revendique la pérénnisation d'un poste comme le mien.
….Parce que demain, peut-être, et sûrement, je devrai quitter mon emploi, que la vie , la réalité rattraperont une envie profonde de continuer sur un chemin qui m'intéresse et qui me tient à cœur.
Je fais un appel à une communion , entre l'éducatif et l'éducation !
Ennonçons les vrais problèmes:que deviendra l'école si on émet un quelconque retour en arrière ? que deviendront tous ces enfants qui ont besoin de nous, que deviendra l'intégration ? Comment les enseignants s'en sortiront-ils dans leur quotidien ? Supprimer les EVS ? LES AVSI ? LES AVSCO ?LES AE ? … je vous laisse imaginer les couleurs de l'école.
Si demain, l'Education Nationale m'offrait la possibilité de me former et d'acquérir des compétences à la hauteur de mon ambition, d'avoir un statut, de pouvoir vivre correctement socialement et d'évoluer tout simplement dans mon parcours professionnel..
J'étudierai toutes propositions.
Il faut que cette précarité n'en soit plus!
Je m'étais renseignée sur le site de l'Assedic et j'avais lu que la situation du moment (ASS), m'aurait permis de cumuler une allocation versée par l'Assedic avec un emploi en CDD (comme toute reprise d'un CDD "normal"). Après calcul, j'atteignais un seuil d'environ 900 euros/mois. Avec un complément APL, je m'en sortais jusqu'au moment d'obtenir mon concours d'entrée à l'école d'éducatrice spécialisée… j'ai appris plus tard que le cumul ne pouvait pas se faire et cela après renseignement "poussé" aux Assedic sur un contrat d'avenir. Là , je ne vous explique pas ma fureur ainsi que ma révolte! Comment concevoir que le cumul est possible pour un CDD normal (avec ASS aussi) et pas sur un CDD (CAV) ? L'insertion quelle qu'elle soit , n'est elle pas identique pour les deux "acteurs" qui sortent de minima sociaux ? La raison du refus a été bel et bien la notion de contrat d'avenir !...Et cela , l'ANPE ne nous informe pas !
Ce qui me semble utile de dire et je parlerai en mon nom par rapport à une situation actuelle : L'année dernière, j'ai réussi mon concours d'educ spé mais il me fallait trouver un employeur pour pouvoir entrer en formation en sept dernier (fmtion alternance) : je n'ai pas trouvé d'employeur, non par fautes d'avoir "épuiser" le secteur Savoie , Haute-Savoie par lettres spontanées et relance téléphonique. Il me fallait trouver un employeur m'offrant un poste éducatif. Constat : Il me semble , que je SUIS sur un véritable poste éducatif (rôle au sein de la classe) car l'accompagnement d'enfants en difficultés au quotidien en ait la représentation typique, je n'interviens pas sur le côté pédagogique même si mon parcours professionnel précédent me sert dans mes missions au sein de la classe mais j'ai une réelle présence aux côtés des enfants. J'ai accepté ce poste précaire mais je suis réellement engagée dans ce que je fais au quotidien ! J'ai la chance d'être aux côtés d'une enseignante "formidable" qui a les deux pieds dans les bonnes chaussures, qui est avant tout une vraie "humaine"" équilibrée"(à la fois psychologue et pédagogue), permettez moi l'expression ! Les enfants sont respectés dans leur difficultés ainsi que dans leur rythme de travail et leur capacité propre d'apprentissage et moi je suis respectée. Si bien que, je ne suis pas la représentation de l'EVS, ordinairement "celle" qui dans certains cas, ne doit pas participer et donner son avis sur l'observation proprement dîte et faite en classe : Je "suis" et "ensemble", je suis convaincue que "nous" faisons un travail auprès des enfants en adéquation avec les valeurs que nous défendons !.....Rien qu'un tel constat suffirait à dire qu'il faille pérénniser ces postes pour ceux et celles qui souhaiteraient s'impliquer véritablement c'est à dire davantage, et pouvoir répondre aussi aux difficultés que peut rencontrer parfois l'enseignant dans son observation quotidienne. Dire que l'intégration ne se fera pas sans des personnes comme nous. Dire que le travail en CLISS pourrait se déveloper davantage si des personnes comme nous suivaient une véritable formation qualifiante dans la mesure ou les compétences acquises permettent une observation plus précise et permettrait ainsi à l'enseignant de pouvoir partager la sienne et profiter de celle qui l'accompagne dans sa classe, c'est à dire "NOUS" ! j'imagine le travail d'un enseignant "seul(e)" en CLISS face à des enfants en difficultés de toutes sortes (déficience , handicap, trouble de comportement, etc). Il en existe ! mais à quel dépend ?..."débordement", "stress", situations parfois "ingérables", "fatigue nerveuse" et j'en passe.. et les enfants dans tout cela ? Ces enfants, ceux qu'il lui faut "intégrer" (si possibilité de le faire), ceux dont il est nécessaire d'être à l'écoute au quotidien en pensant à leur situation familiale, parfois, qui ne favorise pas leur épanouissement, ces enfants qui doivent suivre un enseignement comme tout citoyen et qui réclament une attention particulière de part leur difficulté rencontrée….C'est en cela que des postes comme les nôtres doivent être pérénnisés car le travail en CLISS n'engage pas un travail en solitaire pour le bien de tous , surtout pour le bien des enfants, qui n'ont rien demandés, juste le droit de grandir comme les autres et qui doivent être "traités" (je n'aime pas ce mot) en être dignes !!
Voilà pourquoi je revendique la pérénnisation d'un poste comme le mien.
….Parce que demain, peut-être, et sûrement, je devrai quitter mon emploi, que la vie , la réalité rattraperont une envie profonde de continuer sur un chemin qui m'intéresse et qui me tient à cœur.
Je fais un appel à une communion , entre l'éducatif et l'éducation !
Ennonçons les vrais problèmes:que deviendra l'école si on émet un quelconque retour en arrière ? que deviendront tous ces enfants qui ont besoin de nous, que deviendra l'intégration ? Comment les enseignants s'en sortiront-ils dans leur quotidien ? Supprimer les EVS ? LES AVSI ? LES AVSCO ?LES AE ? … je vous laisse imaginer les couleurs de l'école.
Si demain, l'Education Nationale m'offrait la possibilité de me former et d'acquérir des compétences à la hauteur de mon ambition, d'avoir un statut, de pouvoir vivre correctement socialement et d'évoluer tout simplement dans mon parcours professionnel..
J'étudierai toutes propositions.
Il faut que cette précarité n'en soit plus!
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